On n’ose pas le dire, parce que ça pourrait paraître égoïste ou dépendant.
Mais c’est réel : quand on a mis toute son énergie, tout son cœur dans un rôle, on ne sait plus toujours qui on est quand ce rôle change.
Ce n’est pas qu’on veut les retenir. C’est juste qu’on cherche encore notre place dans cette nouvelle version de la famille, où ils n’ont plus vraiment besoin de nous — ou du moins, plus comme avant.
Il ne faut pas minimiser ce passage. Il n’est pas spectaculaire, mais il est intime, profond.
C’est une forme de deuil, discret, mais puissant. Celui d’une époque où l’on comptait, où l’on faisait partie du centre.
Ce débat est important, parce qu’il ouvre la voie à une autre question : Comment se reconstruire une identité quand on n’est plus "le parent de" au quotidien ?
Comment exister, pour soi, quand le "nous" familial change de forme ?