Je n’ai pas de vrai problème, en apparence.
J’ai un travail. Un toit. Une famille.
Tout ce qu’il faut, tout ce que beaucoup rêveraient d’avoir. Alors pourquoi ce vide ?
Je me lève sans élan.
Je traverse mes journées comme on remplit un formulaire : machinalement.
Je me couche sans fatigue, juste... épuisé de ressentir si peu.
Et le pire, ce n’est pas le mal-être.
C’est la culpabilité de ne pas aller bien alors que, sur le papier, tout va bien.
Alors je me tais. Je minimise. Je fais semblant.
Parce qu’on attend de moi que je tienne, que je sois reconnaissant, que je positive.
Mais je suis là, quelque part entre l’absence de drame et l’absence de joie.
Et ce flou, personne n’en parle vraiment.
Alors aujourd’hui, je le dis : aller mal sans raison, c’est quand même aller mal.
Et ça mérite qu’on l’écoute, sans le comparer, sans le juger.